Signaler une diffamation en entreprise
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- Date de dernière mise à jour : 9 juin 2025
Dans les petites, moyennes ou grandes entreprises, des propos malveillants circulent parfois au sein des équipes. Ces rumeurs, même non fondées, peuvent sérieusement porter atteinte à la réputation et à l’intégrité d’un salarié. Lorsqu’un employé devient la cible de diffamations ou d’accusations mensongères, les conséquences peuvent être graves, tant sur le plan personnel que professionnel.
Les auteurs de tels agissements s’exposent à des sanctions disciplinaires, voire pénales, selon la gravité des faits. Découvrez comment dénoncer une situation de diffamation au travail et quelles démarches entreprendre pour protéger vos droits, votre image et votre avenir professionnel.


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Sous quelle forme la diffamation intervient-elle dans le monde du travail ?
Dans le monde du travail, les salariés, employeurs et managers ne sont pas à l’abri de rencontrer des situations pouvant nuire à leur image, à leur vie personnelle et à leur carrière professionnelle. C’est notamment le cas lorsque certains propagent des rumeurs infondées ou tiennent des propos malveillants à l’encontre de leurs collègues.
La diffamation, les accusations mensongères et les propos calomnieux touchent de nombreux salariés au quotidien. Pour rétablir la vérité et protéger leur réputation, certains signalent ces agissements auprès de leur employeur ou des autorités compétentes.
Ces comportements, loin d’être anodins, peuvent avoir des répercussions graves sur la vie personnelle et professionnelle des victimes.
Fausse accusation d’un salarié au travail
Dans le monde du travail, il n’est malheureusement pas rare d’assister à des comportements visant à dévaloriser ou discréditer certains collègues. Lorsqu’un vol survient dans une entreprise, un salarié peut être accusé sans preuve, parfois sur la base de préjugés, de discriminations ou simplement parce qu’il ne fait pas l’unanimité au sein de l’équipe.
D’autres employés se voient reprocher, sans fondement, de ne pas respecter leurs obligations pendant les jours de télétravail. Il arrive aussi que certains soient visés par des rumeurs malveillantes, notamment en lien avec une prétendue promotion obtenue grâce à des relations personnelles avec un supérieur hiérarchique.
Bien que ces propos mensongers puissent sembler fréquents dans certaines entreprises, ils relèvent de la diffamation et peuvent avoir des conséquences juridiques sérieuses. Toute personne victime de telles accusations ou allégations infondées est en droit d’engager des poursuites contre les auteurs, afin de faire cesser les atteintes à sa réputation et de faire valoir ses droits.
Accusation de recrutement en échange de relations sexuelles
Lorsqu’une recrue féminine entre dans l’entreprise, d’autant plus lorsqu’un poste à responsabilité lui est confié, il arrive que les salariés fassent des remarques désobligeantes à ce sujet, allant parfois jusqu’à accuser l’employeur d’avoir obtenu des faveurs sexuelles de sa part en échange dudit poste. De telles allégations portent non seulement préjudice à l’employeur, mais aussi à la nouvelle salariée qui, si elle est alertée de tels propos, peut poursuivre ses collègues de travail pour harcèlement.
Relation extra-professionnelle : un salarié mis en cause
Quand un salarié noue des amitiés avec un client de l’entreprise ou lorsqu’il signe un contrat avantageux avec ce dernier, il arrive qu’il soit accusé sans preuve d’avoir des relations extra-conjugales avec ce dernier. Là encore, il s’agit d’une diffamation au travail pouvant signalée pour éviter tout risque de voir des rumeurs professionnelles empiéter sur la vie sentimentale de la victime.
Qui peut être victime de diffamation en entreprise ?
Au travail, personne n’est à l’abri d’une diffamation. Des collègues peuvent déformer et répéter des propos mensongers entendus en salle de pause, sans même s’assurer qu’ils soient vrais.
Chaque victime potentielle peut faire le choix de dénoncer les auteurs de diffamation et d’entamer des poursuites judiciaires à leur encontre.
Qui sont les auteurs de propos diffamatoires au travail ?
Les propos diffamatoires peuvent être énoncés par un employeur, une secrétaire, un comptable ou un responsable de service. Ceux-ci peuvent tout à fait tenir des propos mensongers ou les relayer sans tenir compte des conséquences que cela peut avoir sur la carrière ou sur la vie personnelle du salarié concerné.
Pourquoi dénoncer une diffamation au travail ?
Lorsque vous êtes pris pour cible par des propos diffamatoires au travail, vous devez réagir rapidement. Pour vous protéger, dénoncez la situation auprès des personnes habilitées.
Ls auteurs de diffamation au travail sont généralement lourdement sanctionnés par leur employeur et par la justice. Après une telle expérience, ces derniers ne devraient pas être tentés de récidiver et ne propageront désormais plus de propos mensongers dans le milieu professionnel.
Si votre employeur entend des propos diffamatoires à votre sujet, vous risquez le licenciement. Pour éviter de mettre en péril votre poste, dénoncez au plus vite les auteurs de propos mensongers.
Comment dénoncer une diffamation survenue au travail ?
Pour dénoncer une diffamation dont vous êtes victime sur votre lieu de travail et voir enfin les auteurs de propos mensongers être sanctionnés, suivez nos conseils.
Signalez la situation à votre employeur
Dans un premier temps, il convient de dénoncer la diffamation à votre employeur et au délégué du personnel. Une fois informé des propos mensongers, allez à la rencontre de votre supérieur pour lui faire part de la situation.
Faire ce premier pas est une démarche essentielle pour instaurer la vérité. À l’issue de votre entrevue, une enquête sera menée et donnera lieu à des sanctions internes pouvant mener au licenciement de l’auteur des diffamations à votre égard.
Déposez plainte au commissariat de police
Ensuite, rendez-vous au commissariat de police pour dénoncer la diffamation dont vous avez été victime au travail et déposer plainte contre son auteur. Si vous n’avez aucune idée de l’identité de l’auteur à l’origine de la rumeur, vous pouvez déposer plainte contre X en vous constituant ou non partie civile.
Dénoncer une diffamation au travail au Procureur de la République
Vous pouvez envoyer votre signalement au Procureur de la République. Indiquez le préjudice personnel ou professionnel causé par les propos mensongers tenus sur votre lieu de travail. Ajoutez toutes les preuves susceptibles de donner lieu à des sanctions sévères contre l’auteur de propos diffamatoires.
Prouver la diffamation au travail
Pour que les propos diffamatoires de vos collègues de travail soient sanctionnés, apportez des preuves à votre employeur et à la justice. Des témoignages d’autres personnes ayant entendu ces propos, des captures d’écran où l’auteur évoque des faits mensongers vous seront utiles pour faire valoir vos droits.
Questions fréquentes au sujet de la diffamation au travail
Qu’est-ce qu’une diffamation au travail ?
La diffamation au travail se réfère à des actes où un individu porte atteinte à la réputation d’un collègue ou d’un supérieur par des propos mensongers ou non justifiés exprimés en présence d’autres personnes. Cela inclut toute allégation ou accusation fausse qui est faite de manière publique et qui peut nuire à la réputation professionnelle ou personnelle de la personne visée.
Au travail, la diffamation peut se manifester de différentes manières, telles que des commentaires désobligeants lors de réunions, des emails diffamatoires envoyés à d’autres collègues, ou des rumeurs malveillantes répandues au sein de l’entreprise. Ce genre de comportement peut non seulement porter préjudice à la personne ciblée, mais aussi créer un environnement de travail hostile et toxique.
La diffamation est une infraction pénale, les personnes se sentant diffamées peuvent intenter une action en justice pour obtenir réparation. Dans le contexte du travail, il est souvent conseillé de commencer par signaler ces incidents aux ressources humaines ou à un supérieur direct pour une résolution interne avant de recourir à des actions en justice.
Quelles conséquences peuvent avoir des propos diffamatoires au travail ?
Les propos diffamatoires peuvent non seulement nuire à la carrière professionnelle de celui qui en est victime, mais impacter son honneur, sa réputation, sa vie personnelle et même familiale. Les victimes de racontars mensongers peuvent rapidement se laisser aller à la déprime lorsqu’elles sont accusées à tort de faits qui n’ont pas eu lieu, comme c’est aussi le cas du harcèlement moral. La honte peut s’installer et dans les cas les plus graves, elles risquent même d’être licenciées par leur employeur.
Sous quel délai peut-on porter plainte pour diffamation en entreprise ?
Pour que des propos diffamatoires tenus à votre encontre sur votre lieu de travail soient sanctionnés, vous devez agir rapidement. Déposez plainte dans les trois mois qui suivent la survenue de la diffamation pour optimiser vos chances de voir vos collègues être punis par la loi.
Que faire si j’ignore quel collègue de travail est à l’origine d’un propos diffamatoire ?
Si la rumeur qui court à votre sujet a pris une telle ampleur sur votre lieu de travail qu’il vous est impossible de déceler qui en est l’auteur, portez plainte contre X. Une enquête aura lieu pour déterminer qui est à l’origine de ces propos diffamatoires qui nuisent à votre carrière professionnelle.
Quelles sanctions risquent les salariés accusés de diffamation ?
Si la personne qui a tenu des propos diffamatoires à votre égard est accusée de diffamation publique, elle risque jusqu’à 45 000 € d’amende tandis que les propos mensongers tenus en privé, eux, sont sanctionnés à hauteur de 38 à 1 500 €. Si le préjudice causé est important, la victime est en droit de solliciter le versement de dommages et intérêts.
Un salarié peut-il être licencié après avoir tenu des propos diffamatoires ?
Oui, celui qui se livre à la diffamation au travail s’expose à un licenciement pour faute grave. Un client, un collègue ou un employeur pris pour cible de ragots mensongers peut dénoncer les faits et l’auteur peut être immédiatement congédié.