Dénoncer un conducteur ivre
- Date de dernière mise à jour : 5 novembre 2024
Vous circulez sur la route et un véhicule commet de multiples infractions sous vos yeux ? Il se peut que l’automobiliste qui le conduit ait consommé de l’alcool ou des stupéfiants et qu’il se trouve en état d’ivresse. Pour éviter tout danger, vous devez réagir et dénoncer au plus vite le conducteur ivre. Voici comment faire.
Que dit la loi concernant la conduite en état d’ivresse ?
Concernant l’alcool au volant, la réglementation française est très claire. En effet, en France, circuler à bord d’un véhicule avec un taux d’alcool égal ou supérieur à 0,8 g/l de sang est un délit passible d’une amende, d’une peine de prison et d’un retrait du permis de conduire.
Encore moins clémente avec les jeunes conducteurs, la loi prévoit que les titulaires d’un permis probatoire ne doivent en aucun cas boire le moindre verre de vin ou de vodka avant de prendre la route. Pour cause, de nombreux accidents de la route puisent chaque jour leur origine dans l’ivresse d’un conducteur.
Hélas, de nombreuses victimes ont fait et font encore les frais d’une soirée trop arrosée ou d’une inconscience de la part d’un conducteur ivre.
Des risques d’accident lorsqu’un conducteur circule en voiture en état d’ébriété
Lorsqu’on consomme trop d’alcool, notre esprit a tendance à croire que nous sommes aptes à la conduite. Or, au fil des verres, la visibilité des conducteurs se trouble, l cerveau manque de vigilance et de réactivité, ce qui accroît les risques d’accident. C’est la même chose lorsque les conducteurs prennent le volant sous l’emprise des stupéfiants.
Comment repérer un conducteur en état d’ivresse ?
C’est en adoptant un tel comportement que les conducteurs en état d’ivresse sont repérés par un policier ou un gendarme ou par les autres usagers de la route. En effet, détecter un automobiliste ivre est plutôt facile, si ce dernier ralentit subitement ou à l’inverse, se met à accélérer sans raison, s’il freine ou prend ses virages brusquement, s’il se tient au centre de l’autoroute, chevauche les voies, empreinte des chemins en sens inverse ou s’arrête sans prévenir, il y a de fortes chances qu’il soit en état d’ébriété. Ne pas respecter les feux de circulation, les stops et autres priorités à droite peut aussi être un signe d’ivresse et vous devez à tout prix réagir pour le signaler.
Pourquoi faut-il signaler un conducteur ivre sur la route ?
Un conducteur ivre est un danger pour lui-même, pour vous et pour les autres usagers de la route. Chaque année, des automobilistes n’ayant pas consommé une seule goutte d’alcool perdent la vie, parfois même avec leurs enfants, qu’ils ont croisé la route d’une personne en état d’ébriété. Si vous détectez un tel danger, vous devez le dénoncer pour sauver des vies.
Protéger l’automobiliste ivre
Dans un premier temps, c’est sa propre vie qu’un conducteur en état d’ivresse met en danger. Totalement inconscient de son état, ce dernier peut entrer en collision avec un mur, se retrouver dans un ravin ou se blesser de toute autre façon sans pour autant faire de victimes.
Votre devoir et de tenir compte de sa vulnérabilité au moment des faits et de signaler la situation aux autorités pour sa propre protection.
Pour protéger les autres usagers de la route
Vous devez réagir pour protéger les autres usagers de la route. En dénonçant au plus vite le conducteur en état d’ivresse, vous limitez les chances que cela arrive et contribuez à sauver des vies.
Si le conducteur ivre n’est pas appréhendé et parvient à rentrer chez lui sans accident, il y a fort à parier que les faits seront reproduits. Si l’ébriété de ce dernier n’a pas causé de dommage cette fois-ci, la prochaine risque d’être fatale. Pour qu’il soit sanctionné et empêché de circuler à nouveau ivre sur la route, vous devez le dénoncer.
Comment dénoncer un conducteur ivre ?
Si vous vous trouvez sur la route et que le conducteur qui se trouve devant vous semble ivre, vous devez agir. Voici comment faire pour signaler un automobiliste en état d’ébriété.
Signaler un automobiliste en état d’ivresse à la police
Pour dénoncer la situation, contactez immédiatement la police. Composez le 17 et faites part à votre interlocuteur du fait que vous ayez été confronté à un conducteur visiblement ivre. Pour davantage de sécurité, n’hésitez pas à stationner sur le bas-côté de la route avant de passer votre appel, mais n’oubliez pas de noter certains éléments qui seront utiles à la police.
Apportez des éléments importants à la police
Pour appréhender un conducteur ivre, la police a besoin de certaines données. Avant de dénoncer un automobiliste en état d’ivresse, pensez à relever sa plaque d’immatriculation, le modèle de son véhicule et le lieu où vous vous situez. En effet, la rue, l’autoroute ou encore l’intersection où les faits ont lieu sont importantes pour permettre aux autorités de retrouver l’auteur de l’infraction en question.
Que risque un automobiliste en état d’ébriété ?
Selon s’il s’est rendu coupable ou non d’un accident, si des victimes sont à déplorer et si le préjudice causé par son ivresse est lourd, un conducteur dénoncé pour conduite en état d’ébriété risque des sanctions plus ou moins lourdes. Voici ce à quoi va donner lieu votre signalement à la police.
Un placement en cellule de dégrisement
Une fois alertée de la situation, la police, qui a eu vent de votre dénonciation de conducteur ivre, intervient sur les lieux et prie l’automobiliste d’éteindre son véhicule. Ce dernier est prié de souffler dans l’appareil servant à déterminer son taux d’alcoolémie. S’il est bel et bien ivre, ce dernier sera placé en cellule de dégrisement tandis que son véhicule sera pris en charge par la fourrière.
Une suspension ou un retrait du permis de conduire
La suspension provisoire ou le retrait du permis de conduire du concerné sera ensuite décidé par la justice. En effet, selon le taux d’alcool dans le sang du concerné, et les éventuels dommages et victimes causés par son état d’ivresse, la sanction peut être plus ou moins lourde. Dans le cas où un dépôt de plainte a lieu, la justice peut se montrer encore plus stricte.
Une condamnation en cas d’accident de la route en état d’ivresse
Un conducteur saoul sur la route encoure une amende pouvant aller jusqu’à 4 500 € et pas moins de 2 années de prison. Dans le cas où d’autres automobilistes sont victimes de l’ivresse de l’accusé, la condamnation peut être encore plus lourde et des dommages et intérêts peuvent être réclamés.
Source : Service-public
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Questions fréquentes au sujet des signalements de conduite en état d’ébriété
À qui signaler une personne ivre sur la route ?
Une personne ivre sur la route doit être signalée à la police. En effet, seules les autorités peuvent appréhender cette dernière et la prendre en charge pour qu’elle ne soit plus un danger pour elle-même et pour les autres conducteurs. Par conséquent, vous devez composer le 17 sur votre téléphone pour alerter les autorités de la situation.
Peut-on dénoncer anonymement un conducteur ivre ?
Lorsque vous contactez la police par téléphone pour dénoncer un conducteur ivre, vous devez impérativement révéler votre identité à votre interlocuteur. Vous devez aussi l’informer de l’endroit où vous vous trouvez pour qu’une patrouille soit rapidement envoyée et qu’elle puisse retrouver au plus vite l’automobiliste en état d’ébriété.
Puis-je attendre de rentrer chez moi pour signaler un conducteur ivre ?
Si vous n’avez pas de téléphone, vous pouvez évidemment attendre d’être rentré chez vous pour dénoncer un conducteur ivre à la police. Pensez toutefois à conserver les informations qui permettront aisément aux agents d’identifier l’automobiliste en état d’ébriété. Sa plaque d’immatriculation, le modèle et la couleur de sa voiture permettront aux autorités de retrouver sans mal le concerné.
Comment signaler un proche ivre qui tient absolument à prendre le volant ?
Si l’un de vos proches en état d’ivresse tient absolument à rentrer chez lui au volant de sa voiture, dénoncez-le immédiatement à la police. S’il est difficile de confronter quelqu’un qu’on aime aux autorités, il est tout de même préférable de le savoir pris en charge par des professionnels plutôt qu’en prison pour avoir fait des victimes ou décédé dans un accident de la route qui aurait pu être évité.
