Signaler un cheval maltraité
Accueil » Signaler un cheval maltraité
- Date de dernière mise à jour : 24 juin 2025
Dans le milieu de l’équitation, il n’est pas rare de voir certaines dérives nuire au bien-être et à la santé des chevaux. Les violences, la négligence ou encore les empoisonnements pour booster l’endurance des équidés sont autant de maltraitances qu’il convient de dénoncer au plus vite. On vous explique sur cette page comment protéger un cheval maltraité.
Votre voix compte,
même dans le silence
Utilisez notre service pour dénoncer une infraction en toute confidentialité
Service ouvert 24h/24, 7j/7
Quelles maltraitances subissent régulièrement les chevaux ?
Les chevaux, qu’ils évoluent dans des prés ou qu’ils soient utilisés lors de courses sont malheureusement encore trop souvent victimes de maltraitances. Pour tirer davantage de profit de leurs efforts ou par manque de temps et d’argent, certains propriétaires, commettent sciemment ou non des actes de maltraitance nuisant à leur bien-être émotionnel et à leur santé.
La maltraitance, dirigée à l’encontre d’un cheval ou d’un poney entraîne de lourdes conséquences. Cet animal, particulièrement sensible, peut parfois aller jusqu’à se laisser mourir lorsqu’il se sent triste et malmené par son maître.
Les violences contre les chevaux
Malgré tout, la violence dirigée envers les chevaux est toujours présente. Pour qu’un cheval avance plus vite ou par cruauté, certains jockeys ou propriétaires d’équidés n’hésitent pas à les battre. Pourtant, user de violence contre un cheval est délit grave, qu’il convient de dénoncer pour éviter tout risque de récidive et sanctionner celui qui le commet.
La négligence envers un cheval
Certaines propriétaires de chevaux n’ont ni les moyens ni le temps de s’en occuper convenablement et se montrent, sciemment ou non, négligents envers leur animal. Lorsqu’un cheval passe ses nuits et ses journées dans un pré, quelle que soit la saison, qu’il manque de nourriture, d’eau fraîche ou de soins vétérinaires adaptés à son état de santé, il s’agit de maltraitance. Un animal évoluant dans l’urine et les excréments, dans un box fermé dans une ferme ou un pré trop petit sans nourriture, par exemple peut aussi être considéré comme maltraité par son maître.
Maltraitance dans les courses hippiques
Les courses hippiques génèrent énormément d’argent. Par conséquent, les chevaux doivent être toujours plus endurants. Pour booster ces derniers, certains propriétaires n’hésitent pas à leur injecter des poisons, comme du venin de serpent, alors même que cela peut les mener à la mort. Une telle cruauté doit impérativement être dénoncée pour que l’équidé soit protégé de ses agresseurs.
Pourquoi signaler un cheval maltraité ?
Que vous soyez témoin de la maltraitance d’un cheval ou que votre poney soit victime de telles aberrations, vous devez agir et signaler la situation aux autorités. Le cheval étant en incapacité de s’exprimer ou de se défendre, il est de votre devoir de dénoncer les faits.
Dans un premier temps, un signalement pour maltraitance contre un cheval permet de voir les auteurs de tels actes êtes sanctionnés par la justice. Battre des chevaux, les laisser mourir de faim ou encore les empoisonner sont autant d’actes de cruauté que la loi punit sévèrement.
Mais c’est surtout pour protéger les chevaux de leur propriétaire maltraitant ou d’un zoo peu regardant et pour les mettre à l’abri qu’il convient de dénoncer de la violence contre un cheval. Une fois pris en charge, les animaux victimes de tels drames peuvent entamer une seconde vie, dans un refuge ou chez des adoptants et bénéficier des soins et de l’amour qu’ils méritent.
Comment dénoncer de la maltraitance sur un cheval ?
La maltraitance équine peut prendre plusieurs formes : coups, privation de soins, sous-alimentation, absence d’abri, conditions de vie insalubres, etc. En fonction de l’urgence de la situation et de votre position envers le propriétaire du cheval maltraité, diverses options s’offrent à vous pour dénoncer de la maltraitance sur des chevaux ou poneys.
Contactez la police si le cheval est en danger
Si un cheval est en danger immédiat (blessures visibles, absence totale d’eau ou de nourriture, immobilisation prolongée, mauvais traitements physiques…), appelez sans attendre le 17 (police/gendarmerie) ou le 112 (numéro d’urgence européen).
Une patrouille pourra intervenir, constater les faits et éventuellement saisir l’animal si sa vie est en danger.
Dénoncer le propriétaire du cheval maltraité
Lorsque le propriétaire d’un cheval maltraité est un proche, il peut être délicat de dénoncer ses actions. Pour pouvoir signaler ses actes sans pour autant dévoiler votre identité, utilisez la plateforme numérique de la SPA. En ligne et anonymement, vous pourrez rédiger votre témoignage sans avoir à entrer en conflit avec le maître peu scrupuleux du cheval en danger.
Déposer plainte pour maltraitance sur un cheval
Si votre cheval a été victime de violence en pension ou avec un autre cavalier, vous pouvez déposer plainte au commissariat de police le plus proche de chez vous. Dénoncez à la justice des actes illégaux commis envers les chevaux pour que ces derniers cessent enfin d’exister.
Signaler une maltraitance sur un cheval auprès des organismes compétents
Plusieurs structures peuvent être saisies pour enquêter sur des cas de maltraitance, même si la situation n’est pas urgente :
- La SPA (Société Protectrice des Animaux) : via leur plateforme de signalement en ligne, vous pouvez envoyer un témoignage avec photos/vidéos à l’appui. L’envoi peut être anonyme.
La DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations) : c’est l’administration vétérinaire départementale, compétente pour contrôler les conditions de détention des animaux (y compris chevaux, ânes, poneys, etc.). Vous pouvez leur envoyer un courrier ou un mail avec un maximum d’éléments : lieu, photos, dates, témoignages.
Les services vétérinaires de la préfecture : souvent rattachés à la DDPP, ils peuvent diligenter une enquête.
Les associations spécialisées : certaines associations de protection équine comme la Fondation Brigitte Bardot, la Fondation 30 Millions d’Amis, Equi-Vivre, Cheval Espérance, etc., interviennent également sur des cas de maltraitance. Elles peuvent faire pression ou relayer votre signalement auprès des autorités.
Cheval maltraité : les sanctions
La maltraitance animale est punie par la loi (article 521-1 du Code pénal). Elle peut entraîner des peines allant jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 € d’amende. En cas de récidive ou si la maltraitance a entraîné la mort de l’animal, les sanctions sont aggravées.
Les vétérinaires ont également la possibilité d’alerter les autorités en cas de suspicion de mauvais traitements.
Questions les plus posées au sujet des chevaux maltraités
Comment savoir si un cheval est maltraité ?
S’il peut être difficile de détecter si, oui ou non, un cheval est maltraité, certains indices peuvent tout de même vous mettre la puce à l’oreille : des chevaux amaigris, dont le poil, la peau, ou le crottin semblent anormaux ou malades, ainsi que la présence de vers dans les selles de ces derniers peuvent démontrer d’une certaine négligence du propriétaire.
Comment prouver que des chevaux sont maltraités ?
Pour que votre dénonciation ait plus de poids et de chance d’aboutir à la condamnation du propriétaire du cheval et du retrait de l’animal du milieu où il subit des maltraitances, il convient de joindre un maximum de justificatifs à votre témoignage. Des photos, des vidéos et d’autres témoignages permettront à la justice d’être certaine que les propos que vous avancez sont fiables.
Qu’advient-il des chevaux victimes de maltraitance après une dénonciation ?
Après avoir été signalés, les chevaux maltraités sont généralement confisqués à leur propriétaire. Ils sont accueillis dans des refuges ou par des associations afin d’être soignés et aimés en attendant d’être adoptés par des familles aimantes. Pour se remettre de la maltraitance subie, un cheval doit parfois profiter d’une longue convalescence auprès de vétérinaires et professionnels habilités à les accompagner sur le chemin de la guérison et de la sérénité.
Quelles sanctions pour les propriétaires de chevaux maltraités ?
Si le propriétaire d’un cheval se montre maltraitant envers son animal, il risque de lourdes sanctions. Une confiscation de l’animal, l’interdiction d’en détenir à nouveau ainsi qu’une amende allant jusqu’à 75 000 € lorsque ce dernier est un professionnel. Un particulier, lui, risque 3 années de prison et 45 000 € d’amende lorsqu’il est dénoncé pour négligence ou violence contre un cheval.
Quelles sont les sanctions pour l'abandon d'un cheval ou d'un poney ?
L’abandon d’un animal, que ce soit un cheval, un âne ou un poney est passible d’une peine de 3 ans d’emprisonnement et d’une amende de 45 000 €.