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Dénoncer des violences conjugales

Chaque année, de nombreuses femmes décèdent en France, sous les coups de leurs conjoints. Que vous soyez victime ou témoin de violences conjugales, il est de votre devoir d’agir pour dénoncer les faits. On vous explique sur cette page comment faire de manière anonyme ou non le signalement de violences. De plus, découvrez la liste des dispositifs conçus pour protéger et accompagner les femmes parfois contraintes de quitter leur domicile pour fuir un danger.

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Détecter des violences conjugales pour savoir réagir

Les violences conjugales peuvent prendre différentes formes et prennent naissance au sein d’un couple marié, pacsé, qui vit en concubinage ou qui se fréquente de temps à autre. Si les coups, les gifles, les brûlures, les atteintes à l’intégrité physique et les homicides sont fréquemment cités lorsqu’on évoque de tels faits, les violences exercées au sein d’un couple peuvent prendre d’autres formes :

  • La violence verbale, faite de menaces, d’injures et de colère qui rendent la victime psychologiquement vulnérable ;
  • Les violences sexuelles, faites d’attouchements, de viols, d’agressions sexuelles et de pressions ;
  • Et les violences économiques, qui contraignent la victime à verser son argent à son conjoint ou à devoir justifier ses dépenses, car ce dernier contrôle ses fonds et l’usage qu’elle en fait.

Bien souvent, les femmes victimes de telles violences ont tendance à cacher leur situation à leurs proches. Par honte, par peur des représailles si elles parlent ou même parfois par peur de perdre la garde de leurs enfants, ces dernières font tout pour camoufler les stigmates des pressions exercées par leur conjoint, mais des signes peuvent parfois vous mettre la puce à l’oreille.

Des victimes de violences conjugales souvent isolées socialement

La majeure partie du temps, les femmes victimes de violences conjugales ont tendance à s’isoler socialement. Par jalousie, pour cacher les traces de coup ou pour éviter de voir leurs victimes trouver des appuis pour quitter une telle situation, les conjoints violents isolent leurs proies.

Au fil du temps, les victimes perdent leurs proches et leur famille, ce qui laisse l’opportunité à l’agresseur de sévir sans être repéré.

Des personnes sur la défensive qui ont tendance à s’excuser du comportement du conjoint

Parfois, les auteurs de violences conjugales peinent à se contrôler en public et des témoins parviennent à détecter une anomalie au sein du couple. Pour éviter des tensions, des représailles et des problèmes supplémentaires, la victime a alors tendance à s’excuser du comportement de son époux et à minimiser les faits.

Les victimes sont souvent sur la défensive lorsque quelqu’un évoque de possibles faits inadaptés. Ces dernières rendent malgré elles difficile à détecter une situation de grand danger.

Des victimes nerveuses lorsqu’elles s’expriment en présence de leur partenaire

Enfin, il est fréquent de voir les victimes de violences conjugales être nerveuses lorsqu’elles doivent s’exprimer en présence de leur partenaire. En effet, l’emprise de ce dernier est telle qu’elles ont souvent peur de dire quelque chose qui pourrait déclencher sa colère.

Ceci est un indice de plus à prendre en considération lorsque vous émettez des soupçons à l’égard d’un couple proche.

Quel est l’impact des violences exercées au sein d’un couple ?

Les violences conjugales ne sont pas sans conséquences sur la vie de la personne qui en est victime, sur celles de ses proches et parfois même de ses enfants. Voici l’impact et les séquelles laissées sur celles qui subissent les assauts de leur partenaire au quotidien :

  • Une souffrance émotionnelle qui mène à la honte, la culpabilité, l’anxiété et la dépression ;
  • Des blessures physiques qu’il faut parfois camoufler ;
  • La perte de l’activité professionnelle, lorsque les blessures sont difficiles à cacher ou quand le conjoint souhaite garder la victime éloignée de son emploi ;
  • L’altération des relations avec l’entourage, les amis, la famille et les enfants sont souvent témoins inquiets des agissements du partenaire, mais ne sont pas entendus par la victime ;
  • La pauvreté financière, car le conjoint isole généralement financièrement la victime pour éviter qu’elle ne le quitte ;
  • Et enfin, les violences conjugales mènent parfois les victimes à la mort. Chaque année, de nombreuses femmes décèdent sous les coups d’un conjoint violent et leurs proches et enfants, impuissants, sont endeuillés et en colère, car rien n’a été fait pour éviter le pire.

Comment dénoncer des violences conjugales ?

Que vous soyez victime ou témoin de violences conjugales, vous devez agir au plus vite pour éviter de subir les conséquences dramatiques du comportement d’un partenaire. Voici comment dénoncer des faits de violence au sein d’un couple de manière anonyme ou non.

Dénoncer des violences conjugales lorsqu’on est victime

Si vous êtes victime de violences conjugales et que vous vous sentez en danger, contactez immédiatement le 17, le 112 ou encore le 15. Si vous ne pouvez pas parler, vous pouvez également envoyer un SMS au 114.

Si vous avez été battu par un conjoint violent, rendez-vous chez un professionnel de santé pour faire constater les blessures et dirigez-vous vers le commissariat le plus proche de chez vous avec le compte-rendu médical pour porter plainte.

Vous pouvez aussi contacter le 3919, une ligne téléphonique dédiée à l’écoute des femmes victimes de violence, afin d’en savoir davantage sur vos droits et sur les dispositifs existants pour vous sortir de cette situation difficile. Enfin, un chat en ligne déployé par le gouvernement vous permet de discuter de manière anonyme avec un officier de police sur un chat conçu pour être effacé en cas d’urgence d’un simple clic.

Dénoncer des violences conjugales lorsqu’on est témoin

Si des violences conjugales ont lieu sous vos yeux et que la victime est en danger, contactez le 17, le 112 ou le 15. Si vous souhaitez signaler des faits ou des doutes au sujet d’une personne potentiellement victime de son conjoint, rapprochez-vous du commissariat le plus proche de chez vous, de votre mairie ou d’associations d’aide aux victimes. 

Malheureusement, vous ne pouvez pas porter plainte au nom d’une victime de violences conjugales, mais vous pouvez l’aider à sortir de cette situation. En la soutenant et en l’alertant sur les dangers encourus, en l’accompagnant vers des interlocuteurs habilités à l’aider et en lui offrant une issue de secours, vous pourrez lui apporter le courage nécessaire pour mettre un terme à sa relation avec son agresseur.

Signalez des violences conjugales de manière anonyme

Si vous souhaitez signaler des violences conjugales tout en restant anonyme, vous pouvez composer le 3919 sur votre téléphone. Violences Femmes Info se rend disponible 7 j/7 et 24 h/24 pour accompagner les victimes de violences en tous genres, leurs proches ainsi que les témoins d’actes violents au sein d’un couple. Anonymement, dénoncez les faits qui risquent de coûter la vie à une personne et soyez accompagné sur la marche à suivre pour accompagner la victime et l’aider à sortir de cette épreuve difficile.

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Questions les plus fréquentes au sujet des violences conjugales

Pour aider les femmes victimes de violences conjugales à mettre un terme à une relation difficile, la CAF déploie une aide financière d’urgence dont le montant minimum est fixé à 240 €. Pour que celles qui sont contraintes de quitter leur domicile ne se retrouvent pas sans ressources, la Caisse d’allocations familiales rend cette prestation accessible aux victimes dans les plus brefs délais.

Les femmes contraintes de quitter leur emploi et leur lieu de résidence pour fuir un partenaire violent peuvent aussi percevoir des allocations chômage de la part de Pôle emploi. Notez que pour bénéficier de ces avantages sociaux, il convient de porter plainte contre le conjoint violent et de présenter aux organismes des justificatifs de cette démarche.

Des mesures d’éloignement, des ordonnances de protection, des bracelets anti-rapprochement ou encore des téléphones grand danger sont déployés en France pour protéger les victimes de violences conjugales. Par peur des représailles, les femmes mariées ou pacsées se taisent encore malgré les coups. Grâce à ces dispositifs déployés par les autorités, ces dernières sont protégées et peuvent être rapidement secourues si leur ex-conjoint violent tente de les approcher.

La violence physique est sanctionnée par la loi les auteurs de violences conjugales encourent jusqu’à 75 000 euros d’amende et 3 à 10 ans de prison. Pour que les victimes soient apaisées après avoir porté plainte, la justice n’hésite pas à incarcérer les conjoints violents qui ont causé des séquelles parfois irréversibles sur la santé physique et mentale de leur partenaire.

Pour accompagner les femmes victimes de violences conjugales, de nombreuses associations sont nées. En fonction de votre lieu de résidence, vous pouvez compter sur l’une d’elles pour vous aider à sortir d’une situation difficile :

  • Femmes Victimes de Violences 92 ;
  • Centre Flora Tristan;
  • L’escale ;
  • L’ADAVIP ;
  • Léa Solidarité Femmes ;
  • Ou encore la Fondation des Femmes est habilitée à aider celles qui souffrent depuis parfois longtemps au sein même de leur foyer familial.

Par peur d’être à la rue, de nombreuses femmes renoncent à porter plainte ou à quitter un conjoint violent. Pourtant, des dispositifs existent pour assurer à ces dernières une place en hébergement d’urgence. En contactant le SAMU ou en vous rapprochant d’une association d’aide aux victimes, soyez assuré de bénéficier d’une place après avoir quitté votre domicile à cause d’un partenaire violent.

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